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La victimisation utilisée comme une forme de manipulation

Lorsque vous pensez avoir tout compris sur la manipulation sournoise…

Vous avez peut-être appris à identifier certaines tactiques de manipulation et déjouer certaines manœuvres.

Mais, avez-vous déjà réussi à résister face au piège de la victimisation et la culpabilisation?

Avoir l’air abattu…Jouer à l’éternelle victime… Pleurer des larmes de crocodile… Se faire passer pour un martyr… Tristesse de façade… Feindre ou exagérer la souffrance pour émouvoir et tromper son entourage… Et parfois menacer de mettre fin à ses jours.

Cette façon d’être présente de nombreux « avantages » pour les manipulateurs vulnérables et incapables de déployer les grands moyens. Quoi de plus insidieux pour arriver à leurs fins que d’attendrir l’autre et susciter son empathie.

En plus de bénéficier de la compassion et la compréhension des autres, la victime bénéficie – momentanément – d’un état d’immunité aux critiques ou tout autre remise en question. Quiconque qui oserait remettre en question les actes d’une victime présumée serait considéré comme insensible et indifférent !


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Il existe bien sûr de réelles victimes ayant subi des préjudices de nature psychologique, matérielle, physique ou financière. Tel est le cas par exemple pour toute personne ayant subi un abus de pouvoir sans avoir eu la possibilité d’agir ou de se défendre.

Les abus créent une condition objective de victimisation. Mais cette condition n’est pas éternelle et ne doit pas non plus être un fardeau à porter toute sa vie, ni être utilisée comme une forme de chantage pour exploiter la sensibilité et l’empathie des autres.

Certes, une victime a besoin d’attention, d’écoute, de compassion, de soins, de soutien et d’affection. Personne ne peut contester le besoin de compréhension pour une victime afin de sortir de son état de vulnérabilité.

En revanche, certaines personnes malintentionnées continuent de perpétuer le rôle de victime pour émouvoir et attirer la sympathie des autres. Elles adoptent la victimisation en tant que posture existentielle ad vitam æternam.

Un évènement traumatisant, une maladie ou n’importe quelle fragilité se transforment en lettre de motivation éternelle, non pas pour témoigner d’une douleur, ni pour exprimer un réel besoin, mais plutôt pour obtenir des avantages qui n’auraient pas été obtenus autrement. C’est le genre de personnes qui s’assurent que leur souffrance est soigneusement exposée comme leur curriculum vitae.

Dans les cas les plus graves, certains pensent que le fait d’être victime d’une situation leur donne carte blanche pour blesser et faire du mal. Certains individus peuvent même menacer de suicide afin d’exercer une pression psychologique. Ils jouent sur nos cordes sensibles, nos émotions et notre amour – et ils le savent. Voici des phrases typiques que vous pouvez entendre dans ce genre de situation :

  • « Si tu m’aimes vraiment, tu ne me laisseras pas me suicider. »

  • « Je n’aurais pas dû naître de toutes les façons ».

  • « A cause de toi, ma vie est détruite maintenant. A quoi bon continuer de lutter. Il vaut mieux que je disparaisse à tout jamais ».

Dans la plupart des cas, ces menaces ne sont pas réelles. Elles ont pour but de vous maintenir en « otage ». Et lorsque vous demandez de l’aide extérieure, par exemple en prévenant les autorités ou les services d’urgence, ils sauront prétendre que tout va bien.

Malheureusement la plupart des personnes qui décident de mettre fin à leurs jours ne l’annoncent jamais au préalable. Le suicide est souvent le dernier recours d’une personne psychologiquement isolée et désespérément incomprise. Souvent, le passage à l’acte est exécuté en silence sans crier gare.

Parmi les pires formes de manipulation, je considère en tête de liste la victimisation et la culpabilisation juste après le « Gaslighting ».

Apprendre à reconnaître la victimisation sournoise

Voici quelques indicateurs qui pourraient potentiellement indiquer que vous avez affaire à une personne qui vous manipule. Ces éléments doivent être considérés dans leur ensemble, dans un contexte et en présence d’autres indications.

  • La personne ne demande pas directement ce qu’elle veut. Elle envoie plutôt des messages inexacts et flous sous forme de lamentations, regrets ou plaintes.

  • Vous vous sentez constamment coupable de quelque chose lorsque vous êtes en présence de cette personne. Chaque conversation vous donne l’impression d’être responsable de quelque chose sans pouvoir l’identifier clairement.

  • La personne exprime souvent des préjugés d’attribution hostiles vis-à-vis des autres. Elle a un comportement extrêmement méfiant en justifiant ses doutes, non pas par des éléments factuels, mais plutôt par sa souffrance passée et des éléments complètement subjectifs.

  • Vous êtes souvent accusé d’insensibilité ou d’apathie, en particulier lorsque vous lui faites une remarque – aussi bienveillante et bénigne soit-elle.

  • La personne pourrait faire des efforts et des sacrifices énormes pour les autres sans qu’on ne lui ait rien demandé. Ensuite, elle en fera l’éloge et utilisera ces efforts pour culpabiliser.


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Quelle attitude face à la victimisation sournoise ?

Toute personne en souffrance a besoin de compassion. Mais il n’est pas question de vous laisser manipuler sous prétexte qu’elle a endossé la posture de victime à perpétuité. Montrer de la compassion n’est pas synonyme de soumission. Vous n’êtes pas responsable de leur état de santé mentale ni de de leurs choix, leurs décisions et leur bonheur.

Apprenez à répondre avec fermeté et détachement. Vous pouvez proposer votre aide et votre soutien d’une façon intelligente et constructive sans vous laisser happer par la culpabilité et le sentiment de responsabilité envers la personne.

Voici quelques exemples de réponses possibles (à vous de les adapter selon la situation et le contexte) :

  • Je ne suis pas responsable de ton choix.

  • Tes choix t’appartiennent.

  • Si tu veux trouver des solutions constructives pour sortir de ta souffrance, sache que je suis à ton écoute. Autrement, je ne peux pas poursuivre cet échange avec toi.

  • Voilà ce que je peux te proposer (proposition d’une alternative). Mais je ne peux pas faire ce que tu me demandes.

  • Je comprends ta souffrance. Tu as sûrement de bonnes raisons qui expliquent ta douleur (tristesse, colère etc.). Toutefois, je ne peux pas te rendre ce service (ou tout autre type de demande).

Face aux menaces de suicide, c’est plus délicat. Ces phrases ne sont pas efficaces. Cela dépend du contexte, du tempérament de la personne, de ses habitudes, ses addictions, son comportement habituel…etc. La situation est particulièrement plus complexe lorsque la personne est sous l’effet d’une substance psychoactive.

La première chose à faire c’est vous assurer de mettre vos enfants en sécurité si vous en avez et lorsqu’une telle situation se produit dans un cadre familial. Selon l’urgence de la situation, il est vivement recommandé d’alerter les autorités. Ensuite, parlez-en à une assistante sociale ou toute autre service d’aide ou d’assistance. Libérer la parole est très important pour sortir de l’aliénation et réussir à trouver des solutions constructives.

Quoi qu’il en soit, sachez que vous n’êtes pas responsable de leurs choix. Vous ne pouvez ni contrôler leur attitude, ni les empêcher de souffrir. Vous pouvez uniquement contrôler votre attitude et vos actions.

Faire les choses par pitié ou par crainte ne ferait qu’attiser votre chagrin et les encourager à perpétuer cet état de victime. Vous ne pouvez ni les sauver, ni améliorer leur état de santé mentale…vous allez simplement entretenir le cycle des abus et de harcèlement.


Source: Randa

 
 
 

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