
Les débuts du laser et son introduction en médecine
Les débuts du laser et son introduction en médecine
Le laser (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation) a été inventé en 1960 par Theodore Maiman, un physicien américain. Dès ses débuts, la technologie laser a suscité un grand intérêt dans divers domaines scientifiques, notamment en physique, en industrie, et progressivement en médecine.
Les premières applications médicales du laser ont été explorées dans les années 1960-1970, notamment en chirurgie pour la découpe de tissus avec une grande précision. Toutefois, c'est dans les années 1970 que le potentiel thérapeutique des lasers de faible intensité (ou laser froid) a été découvert par le chercheur hongrois Endre Mester. En testant les effets du laser sur des souris, il a observé que certains types de lasers stimulaient la cicatrisation des plaies et la repousse des poils, révélant ainsi leur potentiel biostimulant.
Qu’est-ce que le laser froid ?
Le laser froid, aussi appelé laser de basse intensité (LLLT - Low-Level Laser Therapy), est un type de laser qui ne génère pas de chaleur suffisante pour endommager les tissus. Contrairement aux lasers chirurgicaux qui coupent ou vaporisent les tissus, le laser froid agit en stimulant les cellules, favorisant ainsi leur régénération et leurs processus naturels de réparation.
Le mécanisme d’action du laser froid repose sur un phénomène appelé biostimulation ou photobiomodulation. Lorsque la lumière laser pénètre les tissus, elle interagit avec les mitochondries des cellules, stimulant la production d’ATP (Adénosine Triphosphate), la molécule énergétique essentielle au métabolisme cellulaire. Cette stimulation entraîne plusieurs effets bénéfiques :
✔ Accélération de la cicatrisation des plaies
✔ Réduction de l’inflammation
✔ Diminution des douleurs musculaires et articulaires
✔ Amélioration de la circulation sanguine locale
✔ Effet analgésique naturel
Développement et applications du laser froid en thérapie médicale
Grâce aux découvertes d’Endre Mester, le laser froid a commencé à être utilisé dans plusieurs disciplines médicales dès les années 1980. Son efficacité a été progressivement reconnue et des recherches ont permis d’élargir ses champs d’application.
Aujourd’hui, les domaines d’utilisation du laser froid sont nombreux :
🔹 Rééducation fonctionnelle et kinésithérapie : utilisé pour la récupération après des blessures sportives, des entorses, des tendinites et des troubles musculo-squelettiques.
🔹 Gestion de la douleur : efficace contre l’arthrose, les douleurs chroniques et les syndromes inflammatoires comme la fibromyalgie.
🔹 Dermatologie et cicatrisation : favorise la réparation des tissus après des brûlures, plaies ou interventions chirurgicales.
🔹 Auriculothérapie et acupuncture : alternative aux aiguilles pour stimuler les points d’acupuncture de manière indolore.
🔹 Sevrage tabagique et addiction : aide à réduire l’envie de nicotine et d’autres substances en stimulant des points spécifiques de l’oreille.
🔹 Neurologie : utilisé pour traiter certains troubles comme les migraines, la névralgie du trijumeau et les neuropathies périphériques.
L’évolution des technologies laser et leur démocratisation
Avec le perfectionnement des lasers médicaux, plusieurs entreprises spécialisées ont développé des dispositifs portables et ergonomiques destinés aux professionnels de santé. Des marques comme Sedatelec, avec leur Premio 32 EVO A-G, ont contribué à démocratiser l’usage du laser froid en médecine douce et en auriculothérapie.
Aujourd’hui, le laser froid est non invasif, indolore et sans effets secondaires connus, ce qui en fait une alternative thérapeutique de plus en plus plébiscitée par les praticiens et les patients.
Conclusion
Depuis sa découverte dans les années 1960, le laser froid a connu une évolution constante, passant de la recherche scientifique à une intégration complète dans le domaine médical. Son efficacité prouvée en gestion de la douleur, cicatrisation et thérapie musculaire en fait un outil précieux pour les professionnels de santé. Son développement continue d’évoluer avec des avancées en photobiomodulation, promettant encore de nombreuses applications futures en médecine régénérative et en neurologie.
✒️ Sandrine Gourdy