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ACOUPHÈNES : QUELLES PLANTES MÉDICINALES ?

Nous démarrons avec une présentation physiologique pour mieux comprendre le problème, puis dans la deuxième partie je vous parle de certaines plantes spécifiques.

Les acouphènes décrits simplement

Si vous avez des acouphènes comme moi, vous savez ce que c’est. Je n'ai pas besoin de vous expliquer.

Pour les autres : ce sont ces sifflements ou des bourdonnements que l’on entend sans cesse et qui ne sont pas provoqués par un son.

C’est notre appareil auditif qui mal fonctionne et qui décide de faire passer un signal électrique au cerveau, un signal qui nous donne la perception qu’il y a un bruit constant.

Ceci est très pénible et même parfois épuisant. Même pendant la nuit, il n’y a pas de répit.

Cela impacte aussi notre vie sociale, car bien sûr, on entend moins bien à cause de ce bruit constant. Mais on arrive à s'y habituer avec le temps, tant bien que mal, jusqu'à ne plus y faire attention.

Mécanismes d'audition

Pour comprendre un peu mieux les acouphènes, il faut tout d’abord comprendre comment fonctionne l’audition.

Et là, je vais simplifier au maximum sachant que si vous voulez avoir plus de détails, vous trouverez tout celà sur des sites comme wikipedia.




Tout commence avec un son. Un son est une vibration, une onde qui se propage dans l’air, qui va pénétrer votre canal auditif et qui va venir faire vibrer le tympan, qui est une membrane un peu comme celle d’un tambour.

Lorsque le tympan vibre, cela fait aussi vibrer 3 osselets qui s’appellent le marteau, l’enclume et l’étrier. La vibration de ces osselets va ensuite faire vibrer le fluide qui se trouve dans la cochlée.

La cochlée est une un petit organe creux en forme d’escargot qui contient un liquide. Et dans ce liquide, vous avez des cils qui sont connectés au nerf auditif qui va acheminer le signal jusqu’au cerveau.

Lorsque les cils vibrent dans le liquide, ils vont transformer le mouvement en signal électrique, signal qui va dire au cerveau qu’il y a un son.

Donc vous voyez, tout ceci est sacrément sophistiqué avec des organes minuscules et très fragiles.


Apparition des acouphènes

Qu'est-ce qui dysfonctionne exactement lorsque l’on souffre d’acouphènes ? Je vous dirais que nous n'avons pas toutes les réponses aujourd’hui.

Problème 1 : l'oreille interne malfonctionne

Certains acouphènes sont dus à un problème dans la cochlée : soit les cils ont été endommagés, soit il y a un problème de connexion entre les cils et le nerf auditif.

Ce type de problème peut apparaitre lorsqu’on est exposé à un traumatisme sonore, ce qui a été mon cas vu que j’ai subi une détonation tout près de mes oreilles.

Le bruit est tellement fort, la vibration tellement puissante, que les cellules sensorielles sur lesquelles les cils sont localisés sont détruites et le nerf auditif est constamment activé. Il y a un signal qui passe constamment et qui donne l’impression qu’il y a un son qui ne s'arrête jamais.

Problème 2 : l'oreille interne capte des bruits qu'elle ne devrait pas capter

Autre type d’acouphène, c’est l’oreille interne qui capte des bruits qu’elle ne devrait pas capter, le battement du cœur par exemple, ou parfois il y a des craquements. Ici il n'y a pas forcément sifflement constant.

Les causes ici sont mal définies, la littérature scientifique mentionne une pression artérielle élevée ou un rétrécissement d'un vaisseau sanguin près de l'oreille, mais tout ceci reste relativement vague.

Acouphènes "liés à l'âge"... vraiment ?

Laissons le traumatisme acoustique de côté pour l'instant. Nous allons nous concentrer sur les autres types d’acouphènes qui sont les plus courants.

Ce qui me dérange pour ce type d'acouphènes, c’est que l’on va vous dire « c’est dû à l’âge ». Et donc c’est normal, il n’y a rien à faire.

Et bien pas réellement. Nous avons assez de données aujourd’hui pour se dire non, ce n’est pas normal. Je vous explique pourquoi.

On pense que les acouphènes, « dus à l’âge », sont provoqués par plusieurs phénomènes :

➤ D’abord, il peut y avoir un problème de microcirculation – l’oreille interne n’est plus bien nourrie par le sang et n'est plus bien drainée par le système lymphatique.

En effet, lorsqu'on parle de "microcirculation", il faut prendre en compte à la fois l'aspect sanguin et lymphatique. La microcirculation sanguine apporte les nutriments aux cellules, la microcirculation lymphatique évacue les déchets.

Si les cellules de l’oreille ne sont plus bien alimentées, elles ne peuvent pas bien se réparer et se régénérer.

Mais ne nous arrêtons pas là, continuons le raisonnement. Pourquoi y-a-t'il un problème de microcirculation ? Qu'est-ce qui détruit ces petits vaisseaux exactement ?

➤ C’est l’inflammation chronique, ce sont les dommages infligés par les radicaux libres en particulier lorsque l’on manque d’antioxydant.

Pour faire simple, ce sont les conséquences :

  • D’une alimentation moderne pro-inflammatoire ;

  • D’une exposition accrue aux toxines ;

  • D’une hygiène de vie moderne et pro-inflammatoire ;

  • D'un manque d’activité physique ;

  • etc.

Et là, nous rentrons dans une problématique beaucoup plus vaste bien évidemment.

Je ne vous explique pas tout ceci pour vous décourager, mais pour vous montrer que l'on en sait largement assez aujourd’hui pour se dire que ces soi-disant maladies de vieillesse, sont en fait des maladies de civilisations.


Stratégie

Basés sur cette analyse, voici les 3 leviers sur lesquels nous allons jouer les fameux "acouphènes liés à l'âge" :

  • La microcirculation cérébrale, il faut la favoriser ;

  • L’inflammation cérébrale, il faut la réduire ;

  • Les radicaux libres, il faut les capturer avec des antioxydants qui agissent dans le milieu cérébral et ses environs.

Vous constaterez aussi que les plantes qui apportent ces propriétés peuvent aider pour les acouphènes de type traumatisme acoustique... si on réagit rapidement !


Plantes qui soulagent les acouphènes


La première est le ➜ ginkgo biloba.



Avec le ginkgo on tape en plein dans le mille :

  • Il favorise une meilleure circulation cérébrale ;

  • C’est un antiinflammatoire cérébral ;

  • C’est un antioxydant cérébral puissant.

Il travaille sur ces 3 axes.

Nous avons de nombreuses études qui démontrent son effet bénéfique sur les problèmes auditifs. Nous avons aussi certaines études qui montrent, à l’inverse, un manque d’efficacité.

Dans l’ensemble, c’est sans hésiter la plante à essayer en premier. Le ginkgo permet une meilleure circulation du sang au niveau cérébral. L’oreille interne sera mieux alimentée.

De plus, nous avons une étude qui démontre l’utilité du ginkgo pour les problèmes d’acouphènes liés à un traumatisme acoustique aussi, pas que pour les acouphènes qui apparaissent avec l’âge (1).

Vous trouverez des extraits standardisés de ginkgo sur le marché, c’est la forme classique (standardisés à 24% d'hétérosides et 6% de ginkgolides).

Les doses sont en général de 120 mg deux fois par jour (2).

Les produits non-standardisés (à base de feuilles brutes) sont plus compliqués à doser, et ils semblent provoquer des maux de tête chez de nombreuses personnes.

Certains médecins expliquent que ces extraits doivent être administrés dans les 3 premiers mois après l’apparition des symptômes, ceci est très important. Au plus on s’y prend tôt, au plus on a des chances d’amélioration. En particulier s’il y a eu traumatisme sonore.

Contrindications et précautions (3) :

  • Le ginkgo est contrindiqué lorsqu’on prend des médicaments anti-coagulants, car il pourrait accentuer leurs effets.

  • Arrêtez la prise de ginkgo deux semaines avant toute intervention chirurgicale car la plante peut influencer le processus de coagulation sanguine.

  • Si vous souffrez de troubles de la coagulation sanguine, demandez conseil à votre médecin.

Effets secondaires (2) :

  • Ils sont remarquablement rares par rapport à la quantité de produits à base de ginkgo consommés chaque année, mais ils peuvent arriver : troubles gastro-intestinaux, tête qui tourne, mal de tête, réactions allergiques de peau et palpitations cardiaques.

Et comme toujours, validez avec votre médecin, votre pharmacien si vous avez une situation médicale pour laquelle vous êtes suivi.


La deuxième plante intéressante, c’est la ➜ petite pervenche, Vinca minor.


C’est une plante vivace commune dans les sous-bois, je suis sûr que vous l’avez déjà croisée. On utilise les feuilles récoltées juste avant la floraison.

C’est une plante très intéressante pour les acouphènes car :

  • Elle améliore l’oxygénation et la circulation cérébrale ;

  • Elle protège les vaisseaux et les capillaires ;

  • Elle aide à rebâtir une microcirculation endommagée.

Vous avez deux manières de prendre la prendre.

La première c’est de faire une décoction des feuilles. Gilles Corjon recommande 15 à 20 g de feuilles pour ½ litre d’eau, décoction 5 minutes et prendre 2 à 3 tasses par jour entre les repas.

Vous avez aussi la forme teinture, c’est-à-dire macération alcoolique, 30 gouttes 3 fois par jour, là encore dosage chez Corjon.

Contrindications (petite pervenche) :

  • Pas chez la femme enceinte ou allaitante ;

  • Le docteur Valnet contrindique la plante en cas de tumeur cérébrale.

Vous avez aussi une autre forme. Vous trouverez sur le marché des gélules de vinpocetine. La vinpocétine est un dérivé d’un alcaloïde qui se trouve dans la petite pervenche. Cette substance-là a été étudiée en Europe et en Asie depuis les années 1970 pour soulager les problèmes vasculaires cérébraux.

Nous avons une étude en particulier qui démontre que la moitié de ceux qui démarrent une supplémentation en vinpocetine immédiatement après un traumatisme acoustique voient leurs acouphènes disparaître.

Si la vinpocetine est prise plus tard, après le traumatisme, elle amène une diminution significative de la sévérité des acouphènes chez 66% des individus testés, ce qui est assez impressionnant (4).

La vinpocetine agit aussi sur les fameux acouphènes « liés à l’âge ».

Vous trouverez la vinpocetine sous forme de gélules en généralement dosées à 10 ou 15 mg par gélule. La dose journalière recommandée par les experts est de 2 à 3 gélules par jour.

Contrindications (vinpocetine) :

  • La vinpocétine est contrindiquée chez les personnes sous anticoagulants.

Pour finir, un minéral essentiel : ➜ le magnésium.

Une étude démontre l’amélioration des acouphènes chez les personnes qui prennent une supplémentation journalière d’un peu plus de 500 mg de magnésium pendant 3 mois (6). C’est tout simple, à essayer.

Il y a d’autres mesures possibles mais d’après mes recherches, ces 2 plantes + magnésium sont les plus ciblées pour la problématique en question.

Il y a différentes manières de prendre ces plantes :

  • On pourrait prendre les 2 plantes ensemble, ginkgo et petite pervenche (+ magnésium) ;

  • On pourrait les tester séparément ;

  • On pourrait rajouter d'autres plantes pour créer une synergie, sous forme d'infusion/décoction pourquoi pas.

Tout va dépendre du contexte.


Voici une synergie, à titre d'exemple :

  • 1/3 de romarin qui est un excellent anti-inflammatoire et anti-oxydant cérébral ;

  • 1/3 de gingembre qui est anti-inflammatoire et facilite la circulation (plante accompagnatrice des autres plantes) ;

  • 1/3 de petite pervenche.

En prenant 10 g de chaque plante pour 1 litre d'eau, on prépare d'abord le gingembre (rhizome frais, toujours mieux) et la petite pervenche en décoction, puis on arrête le feu et on rajoute le romarin. On laisse infuser 10 minutes à couvert. 2 à 3 tasses par jour.

Références

(1) Tziridis K, Korn S, Ahlf S, Schulze H. Protective effects of Ginkgo biloba extract EGb 761 against noise trauma-induced hearing loss and tinnitus development. Neural Plast. 2014;2014:427298.

(2) Bone, Mills, « Principles and Practice of Phytotherapy: Modern Herbal Medicine », 2nd édition (8 janvier 2013)

(3) Roland PD, Nergård CS. Ginkgo biloba--effect, adverse events and drug

interaction. Tidsskr Nor Laegeforen. 2012 Apr 30;132(8):956-9.

(4) Konopka W, Zalweski P, Olszewski J, et al. Treatment of acoustic trauma. Otolaryngol Pol. 1997;51:281S-4S.

(5) Ribari O, Zelen B, Kollar B. Ethyl apovincaminate in the treatment of sensorineural impairment of hearing. Arzneimittelforschung 1976;26:1977-80.

(6) Cevette MJ, Barrs DM, Patel A, Conroy KP, Sydlowski S, Noble BN, Nelson GA, Stepanek J. Phase 2 study examining magnesium-dependent tinnitus. Int Tinnitus J. 2011;16(2):168-73.

Source: par Christophe BERNARD

 
 
 

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